J'ai déjà beaucoup écrit sur les réformes de l'école primaire, à savoir la disparition programmée des écoles maternelles, les coups de sabre dans les effectifs des RASED, et j'ai laissé à d'autres mieux informés que moi le soin d'en dire un peu plus sur les programmes de l'école élémentaire et l'évalutation des CM2.
Nous avons entendu sur tous les tons qu'il fallait revenir aux fondamentaux, qu'il n'est pas admissible que les enfants entrant en 6ème ne sachent pas lire convenablement. C'est une position qui se défend, c'est vrai, ce n'est quand même pas terrible d'arriver à 11 ou 12 ans et de ne pas être à l'aise avec la lecture. Mais qui est le plus ennuyé dans cette affaire ?
Regardons aujourd'hui ce qui se passe :
A 3 ans : entrée à l'école maternelle (nous ne parlerons plus des 2 ans !!!!) et dès l'école maternelle nous avons des sections bien séparées :
Petits,
Moyens,
Grands
A 6 ans : entrée à l'école élémentaire, et là nous retrouvons les classiques :
Cours Préparatoire,
Cours Elémentaire 1ère année,
Cours Elémentaire 2ème année,
Cours Moyen 1ère année,
Cours Moyen2ème année.
A 11 ans : entrée au collège
Aujourd'hui je voudrais une fois n'est pas coutume vous faire part d'un de mes rêves : le décloisonnement.
Nous savons que le 1er cycle de l'école maternelle est les TOUT PETITS (QUI N'EXISTENT PLUS), les Petits et les Moyens. Ensuite vient le 2ème cycle qui regroupe la Grande Section de Maternelle, le CP et le CE1. Enfin le dernier cycle de l'école primaire (maternelle+élémentaire) qui comprend CE2+CM1+CM2.
Je m'étais demandé il y a quelque temps pourquoi ces cloisons étaient maintenues, pourquoi étaient-elles si étanches.
Pourquoi, en effet, à l'intérieur d'un cycle, ne pas laisser l'enfant évoluer à son rythme. Sur trois ans, s'il n'arrive pas bien à lire, il pourra mettre 4 ans, mais c'est moins traumatisant de mettre 4 ans à apprendre à lire, que de dire dès le CP, que ça ne va pas et qu'il faut doubler le cours.
Ca permettrait aux enfants qui ont des difficultés d'avancer à leur rythme et à ceux qui ont des facilités d'aller plus vite. Actuellement, les enfants en difficultés rament comme des beaux diables et ceux qui ont beaucoup de facilités s'ennuient.
Est-ce ce qu'on veut ?
Aujourd'hui avec les réformes dont on nous serine les oreilles, on s'aperçoit que finalement, les programmes sont plus lourds, que les horaires ont été diminués mais que sur le fond RIEN NE CHANGE VRAIMENT.
Alors évidemment, sur le papier ça paraît relativement simple, mais l'Education Nationale est une machine relativement lourde à bouger.
Ceci dit les enseignants sont tout à fait capables de se remettre en question, ils y sont largement habitués.
Qui nous dit qu'ils ne sont pas prêts pour une véritable révolution, un changement en profondeur à la fois sur les rythmes scolaires, la journée de classe d'un élève est beaucoup trop longue, et sur les méthodes : raisonner par cycles et pas par niveaux, arrêter les redoublements.
Je vous l'avais dit, une fois n'est pas coutume, je me suis permis de rêver !