Le ministre Xavier Darcos semble reculer devant les résistances rencontrées face à l'annonce de suppression de 3000 postes dans les Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED).
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-education-le-ministre-lache-encore-du-lest-_3636-792831_actu.Htm
Une dépêche de l'AFP précise : "Interrogé, le ministère n'a pas confirmé l'information des syndicats. Le ministre doit préciser sa position dans une lettre que les organisations syndicales attendaient jeudi. Le ministère a seulement fait valoir que les Rased pourraient être sédentarisés "soit dans une classe, soit dans une école".
J'aime le mot "sédentariser" pour les enseignants du RASED. Dans les secteurs péri-urbains ou ruraux, il existe aussi des enfants en difficulté, moins nombreux certes, mais présents.
Si les enseignants sont fixés soit dans une classe, soit dans une école, je plains profondément les enfants qui ont besoin d'aide dans les endroits jugés moins sensibles par le gouvernement, par ricochet, ce sont les enseignants qui en pâtiront donc l'école dans son ensemble, et les familles obligées d'aller chercher ailleurs l'aide qu'elles auraient pu trouver à l'école, une aide qui lorsqu'elle est ailleurs n'est pas gratuite.
Il est très important que les enseignants affectés sur les RASED puissent intervenir dans PLUSIEURS écoles.
Un recul ne veut pas dire succès. Sans être pessimiste, il ne faut pas non plus crier victoire. Eh non, il reste encore 1500 postes qui seraient fixes l'année prochaine, ça veut dire que plutôt que de parvenir en trois ans au but que s'est fixé le gouvernement, ce sera plus long pour y arriver, mais que ça se fera quand même.
Il est important pour tous, de rester vigilant et mobilisé sur cette réforme particulière.
Cette réforme n'est pas la seule pour l'Education Nationale, on le sait bien.
En témoigne la mobilisation dans le département de l'Hérault et cette lettre ouverte sur le site uneecolepourvictorethugo. J'ai ressenti, en la lisant, beaucoup d'émotion et de respect.