Non, je ne parle pas de la cuisson du steak.
Je voulais parler des explosifs trouvés au Printemps du Boulevard Haussmann à Paris, de ces cinq bâtons de dynamite dépourvus de leur système de mise à feu.
En dehors de toute considération de politique étrangère et d'intervention de la France sur des sols étrangers, je ne peux m'empêcher de remarquer que le moment est particulièrement bien choisi.
La situation sociale est actuellement très tendue, c'est ainsi que l'on se demande souvent si on est bien à une semaine des fêtes de Noël.
L'opposition lycéenne aux réformes ne dimininue pas, le corps enseignant du primaire est très mobilisé contre les réformes ouvrant grand la porte aux inégalités, et l'Inspection Académique de l'Hérault s'acharne contre M. Bastien Cazals qui a osé écrire au président de la République pour l'informer qu'il n'était pas d'accord et qu'il entrait en désobéïssance. Il n'est pas le seul d'ailleurs.
L'ouverture des magasins le Dimanche est loin de faire l'unanimité quoiqu'en disent les médias et leurs sondages, et cerise sur le gâteau, Patrick de Carolis doit s'auto-punir en interdisant lui-même la publicité sur les chaînes publiques de la télévision sarkozienne.
Comment redorer le blason des forces de police et légitimer leur présence plus forte et leurs actions ?
Comment faire remonter M. Sarkozy dans les sondages ?
Comment légitimer les actions de la police et de la gendarmerie, et notamment ces descentes scandaleuses à la porte des collèges ?
C'est en cela que je trouve que ces bâtons de dynamite sont arrivés à point nommé.
Oui je sais, je suis très probablement de mauvaise foi, comme un certain chroniqueur sur France Info le matin, pour le plagier, j'ajouterai "Vous n'êtes pas obligé de me croire".